Les ravageurs de l'olivier
La cochenille noire de l'olivier (saissetia olea)
Insecte de la famille des Sternorhynches, comme le puceron ou le psylle, elle n'est pas spécifique de l'olivier car elle vit également sur d'autres plantes, en particulier sur le laurier rose. A l'age adulte, elle mesure environ 5 mm de long et 4 de large. Elle ressemble à une demi-sphère noir collé sur l'intérieur des feuilles mais surtout sur les jeunes tiges de un ou deux ans. On peut voir sur son dos un motif qui ressemble à la lettre "H".
A ce stade adulte, l'insecte ne déplace plus car ses pattes sont atrophiées. Il se nourrit en suçant la sève au moyen d'un rostre qui perfore les tissus végétaux.
La mouche de l'olivier (Bactrocera olea, Dacus olea)
Voici le principal ennemi de l'oléiculteur, surtout dans la région provence où la production d'olives de table est très importante. On a déjà vu, certaines années de forte attaque, des récoltes perdues en presque totalité. Si on a le temps de récolter les olives avant qu'elles ne tombent, l'huile sera de mauvaise qualité et acide. Quant à les garder pour la table, il vaut mieux ne pas y penser : la norme interdit plus de 2% d'olives véreuses dans un lot et il est extrêmement difficile et fastidieux de les trier correctement.
La mouche de l'olive ressemble effectivement à une petite mouche de 5 mm de long. Elle possède des ailes parfaitement transparentes avec un petit point noir à leur extrémité. C'est là son signe distinctif. On peut aussi la reconnaître à son corps marron clair rayé de deux bandes noires sur l'abdomen.
La femelle pond un oeuf à la fois dans une olive dès que celles-ci ont atteint une taille de 9 ou 10 mm de long, c'est à dire dès le mois de juin pour les oliveraies situées au niveau de la mer. Comme elle pondra jusqu'à trois ou quatre cent fois dans sa vie, c'est plus d'un demi kilo d'olive qui sera perdu pour chaque individu. Son pouvoir de nuisance est encore multiplié par le fait que sa descendance aura le temps de se reproduire deux fois avant le début de l'hiver.
Méthode de lutte biologique :
Cette méthode consiste à placer des pièges dans les oliviers, dès le mois de juin. Un piège par arbre est nécessaire, avec un doublement des pièges en septembre si les populations sont nombreuses.
Cette technique peut se révéler efficace dans les zones de faible à moyenne population de ravageurs et d'oliviers incultes.
La pyrale du jasmin (Palpita margaronia unionalis)
La pyrale du jasmin, est un joli un papillon de 25 à 30 mm d'envergure, de couleur nacrée. Au repos, il a une forme triangulaire. L'adulte ne représente aucun danger puisqu'il ne se nourrit pas. C'est de sa descendance dont il faut se méfier.
En l'occurrence, il s'agit d'une chenille de couleur verte et à la tête jaune qui mesure 20 mm de long.
Son régime favori est la feuille terminale des jeunes rameaux. Sur un arbre adulte, ses dégâts sont en général supportables mais si une ou plusieurs chenilles s'attaquent à un jeune plant, elles peuvent le dénuder complètement.
La teigne de l'olivier (Prays olea)
La teigne de l'olivier est un petit papillon de nuit qui mesure 14 mm d'envergure pour 6 mm de longueur. Il possède des ailes grisâtres avec des reflets argent et des taches brunes. Comme la pyrale du jasmin, c'est sa larve qui pose un grave problème à l'oléiculteur.
En effet, trois générations se succèdent dans l'année et chacune s'attaque à une partie différente de l'arbre et principalement aux fleurs et aux olives. Certaines années de forte pullulation, la perte de récolte peut atteindre 30 à 40%.
Au milieu du printemps, apparaissent les premiers papillons issus de la dernière génération de l'année précédente. Dès les premières fleurs, les femelles pondent sur les boutons floraux en train de grossir. Une minuscule chenille naîtra après une dizaine de jours d'incubation.
Le neiroun (Phloetribus scarabeiodes)
Le Neiroun est un insecte nuisible qui ressemble à un petit scarabée de couleur gris-noir, d'environ 2 mm de long. On distingue nettement ses antennes en forme de râteau. C'est un insecte xylophage, c'est à dire qui se nourrit de bois. Il n'est pas spécifique à l'olivier puisqu'il vit sur touts les oléacées : les frênes, les troènes ou encore les lilas.
Au printemps, il creuse un trou sur une branche de deux ou trois ans, principalement sur les branches fructifères. On peut voir aisément une branche attaquée aux petits tas sciure à l'entrée de chaque galerie.
La femelle creuse sous l'écorce deux galeries de part et d'autre de ce trou d'entrée. Elle y pond une quinzaine d'oeufs de moins d'un millimètre de long et de couleur crème. Chaque larve qui en sortira va creuser, pour se nourrir, sa propre galerie perpendiculairement à la galerie principale. Lorsqu'elle se sera transformée en insecte parfait, elle sortira de la branche pour aller s'accoupler et pondre à son tour.
Le thrips (liothrips olea)
Il s'agit d'un petit insecte ressemblant à un moucheron qui pique les jeunes feuilles pour se nourrir de la sève. Les feuilles atteintes ont une forme caractéristique de faucille.
Les dégâts occasionnés sont minimes et il ne vaut mieux pas traiter les arbres avec un insecticide qui détruirait ses prédateurs naturels.
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